Je ne m’attendais pas à confier au journaliste Maxime Binet, dans la Matinale de LN24, que je suis « inquiet pour les prochaines élections belges au regard des investissements publicitaires des politiques sur les réseaux sociaux« . Mais je le suis.
Ça ne choque personne que le Vlaams Belang et la N-VA pèsent 56% des dépenses publicitaires des politiques belges sur Meta (pages de partis, de personnalités, de locales, affiliées…), tirant l’ensemble à 6 millions EUR (+20%) ?
Ça ne choque personne que les pages Facebook du Vlaams Belang et de la N-VA soient, de très très loin, les deux plus dépensières d’Europe ?
Ça ne choque personne que le Vlaams Belang et le PVDA aient augmenté leurs dépenses sur Meta de plus de 40% en 2023 ?
Ça ne choque personne que 90% des dépenses en réseaux sociaux soient le fait des partis néerlandophones ?
Ça ne choque personne que les personnalités les plus dépensières, sur Meta toujours, soient Van Grieken (VB), Hedebouw (PVDA) et De Wever (N-VA) ?
Ça ne choque personne que, 7 ans après l’élection de Trump, 5 après le Brexit, il n’y ait toujours aucune régulation spécifique en Belgique, malgré et 3 après toutes les analyses scientifiques de ces campagnes ?
Ça ne choque personne que, des mois après les grandes déclarations de suspicion à l’égard de TikTok et son interdiction à quasi tous les étages de la Maison Belgique, 12 des 13 principaux partis soient actifs sur la plateforme chinoise (et que le MR y soit… via le seul Bouchez) ?
Même si j’espère que tous ces signaux ne sont pas révélateurs de ce qui est en train de se passer, et que l’esprit critique l’emportera, moi, si, je suis inquiet…
Et c’est le message que j’ai tenté de faire passer lors de cette interview sur LN24.