Ce que j’ai appris de l’algorithme de LinkedIn (ou comment maximiser vos publications en 2025)

Classification, test initial, interactions (in)visibles, effet de rebond. Découvrez les principaux paramètres de l'algorithme de LinkedIn, pour optimiser votre stratégie de publication... ou vous en affranchir.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains posts LinkedIn explosent tandis que d'autres restent dans l'ombre ?

L’algorithme de LinkedIn est un secret bien gardé. Cependant, au fil de mes publications, lectures diverses et échanges avec d'autres pros, j’ai décrypté certaines mécaniques.

Voici un condensé de ce que j’ai découvert au fil des années.

Autant de clés concrètes pour maximiser vos publications sur LinkedIn en 2025. Parce que oui, comprendre l’algorithme de LinkedIn dans les grandes lignes, c’est apprendre à jouer, à un instant T, selon ses règles. Pour maximiser ses chances de succès... Ou pour mieux s'en détacher, un contenu pertinent pour ses cibles restant le principal levier pour viraliser vos publications auprès de vos cibles clés.

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Classification initiale

Quand vous publiez sur LinkedIn, votre post est d’abord soumis à une classification initiale. LinkedIn analyse si votre contenu respecte ses standards ou risque d’être perçu comme du spam.

Illustration des défenses proactives et réactives et de leurs points de fonctionnement. Source : LinkedIn

LinkedIn identifie également le type de publication (texte, vidéo, image, sondage, lien externe), la ou les langue(s) utilisée(s) et sans doute le sujet principal du post.

Tous les posts ne naissent pas égaux...

Une fois cette première analyse effectuée, votre post est montré à un petit groupe diversifié de vos relations directes (Social Media Today), avec une proportion importante de :

  • Vos relations les plus fidèles, souvent les plus engagées
  • Les personnes ayant activé la cloche sur votre profil pour ne rien manquer
  • Vos nouvelles connexions, curieuses de vous découvrir

L’objectif ? Tester rapidement l’intérêt suscité par votre contenu sur LinkedIn. Un peu comme un cuisinier qui ferait goûter une nouvelle recette à ses amis avant de la mettre au menu.

La taille et l'activité comptent

La taille précise de l'échantillon n'est pas connue. Certains experts LinkedIn l'évaluent entre 5 et 7% du total des relations du premier niveau.

En réalité, elle varie selon la taille de votre réseau et le niveau d’activité au moment de la publication.

Autrement dit : un réseau plus actif que la moyenne permet de maximiser la visibilité dès le départ.

De plus, un ratio élevé entre abonnés et connexions renforce votre importance aux yeux de l’algorithme (Just Connecting).

Pipeline de détection de contenu viral. Source : LinkedIn

Séduire l’échantillon test

La première vague d'exposition de votre post dure entre 60 et 90 minutes. 
Pendant cette période, LinkedIn observe comment vos relations interagissent avec votre post.

Plus ils interagissent positivement, plus votre publication gagne en viralité. Pour le dire autrement, plus votre fan club semble apprécier la "lune de miel", plus l'algo prescrit la viralisation de votre post.

Interactions visibles et invisibles

Source : LinkedIn Helper

Toutes les interactions ne se valent pas sur LinkedIn, et l’algorithme attribue des poids différents aux interactions visibles et invisibles. Voici ce que cela implique pour votre stratégie :

  • Commentaires riches : Les commentaires d’au moins sept mots ont un poids estimé 8 à 15 fois supérieur à un like. Les réponses aux commentaires jouent également un rôle déterminant en stimulant des discussions approfondies
  • Partages : Les partages de votre publication, avec ou sans annotation, génèrent une visibilité accrue auprès de nouvelles audiences
  • Likes : Bien qu’ils soient les plus fréquents, leur impact est limité comparé aux autres formes d’interaction

Mais l’algorithme ne s’arrête pas là. Il analyse également les interactions invisibles, qui sont essentielles pour la viralité :

  • Dwell time : Le temps passé sur votre publication est crucial. Un carrousel captivant ou une vidéo bien produite peut multiplier ce temps et favoriser la viralité. Un lien externe le réduit à quasi néant (Hootsuite)
  • Sauvegardes : Lorsque des utilisateurs enregistrent votre contenu, cela envoie un signal de haute qualité à l’algorithme
  • Partages privés : Ces interactions, bien que discrètes, indiquent un intérêt marqué pour votre publication et renforcent sa pertinence

Un commentaire ne vaut pas un like

Mais attention ! Toutes les interactions ne se valent pas sur LinkedIn. Et il y a des interactions visibles... et invisibles, connues uniquement de LinkedIn.

Du côté des interactions "publiques", l’algorithme attribue plus de poids aux commentaires "riches" (au moins sept mots différents) qu’aux partages. Et beaucoup plus aux partages qu'aux likes. Le "poids" d'un commentaire riche serait 8 à 15 fois supérieur au poids d'un like, selon les études. 

Les commentaires indirects, c’est-à-dire les réponses à d’autres commentaires, peuvent également jouer un rôle déterminant. Une forte proportion de ces interactions "profondes" peut doubler la portée de votre post

Mais l’algorithme ne s’arrête pas là. De plus en plus, il évalue aussi :

  • Le temps passé sur votre post (dwell time), essentiel pour capter l’attention (Sprout Social), ce qui rend déterminant le choix des formats de contenus (carrousels, vidéos et multi-images surclassent les posts à une seule image, les textes seuls et, bien sûr, les liens externes). Et c'est logique : un carrousel bien conçu, avec des visuels clairs et un appel à l'action à la dernière slide, peut multiplier votre dwell time
  • Les sauvegardes de votre contenu, preuve de sa valeur
  • Les partages privés, un signal parfois discret mais significatif

Viralité affinitaire

Au bout de 60 à 90 minutes (en moyenne), les premières performances de votre post sont comptabilisées. Ce sont elles qui vont déterminer si, et à quel point, LinkedIn va activer un effet de rebond.

Si votre post génère peu d’engagement ou des interactions négatives durant la période d'essai, LinkedIn limitera fortement sa visibilité à cette étape.

En revanche, un post qui aurait généré un "dwell time" moyen important et des commentaires riches à foison sera largement viralisé. Mais pas de façon aléatoire...
En effet, LinkedIn va analyser les types de lecteurs qui ont interagi et surtout montrer votre contenu à d'autres connexions qui ont les mêmes caractéristiques. D'où l'importance d'un profil parfaitement optimisé (suivez mes formations ;-)).  

Effet de rebond

Source : Ruben Taieb

Entre 4 et 6 heures après sa publication, LinkedIn teste votre post auprès d'une fraction des relations de ceux qui ont déjà interagi.

Ces nouvelles cibles partagent souvent des affinités avec les premières : localisation, métier ou centres d’intérêt.

C’est un effet de rebond : chaque interaction en déclenche d’autres, mais dans un cercle de plus en plus restreint, souvent lié au deuxième niveau de connexions., donc très rarement au-delà du deuxième niveau.

Comprendre l’algorithme de LinkedIn, c’est bien, mais s’en détacher pour publier un contenu authentique et pertinent, c’est encore mieux. Rappelez-vous : la qualité de vos publications dépasse toutes les règles algorithmiques. Alors, envie de buzzer ou de séduire vos cibles ?


Xavier Degraux
P.S. Et vous, quelles stratégies utilisez-vous pour optimiser vos posts LinkedIn ? Partagez vos expériences en commentaire et enrichissons ensemble cette réflexion !

Auteur

Xavier DegrauX

Depuis près de 15 ans ans, je conseille et forme les pros du marketing, de la communication, des ressources humaines et de la vente au marketing digital et aux réseaux sociaux (Instagram, LinkedIn, Threads…). En français et en anglais. En distanciel et en présentiel. En France, en Belgique, au Luxembourg…

Ancien journaliste économique, je continue à privilégier les approches éditoriales et conversationnelles.

Je partage mes propres contenus et ma veille sectorielle
sur LinkedIn, sur Threads, sur mon blog et via ma newsletter.

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