Trafic des sites belges, taux de rebond, taux de conversion, niveau de frustration, consommation… Voici tous les résultats de l’étude 2023 de Contentsquare.
En Belgique, le trafic des sites internet a enregistré une baisse de 12,8% au dernier trimestre de 2023 par rapport à octobre-décembre 2022, d’après les résultats du Digital Experience Benchmark de Contentsquare que j’ai consultés.
Parmi les 11 pays analysés au travers de plus de 43 milliards de sessions et 200 milliards de pages vues sur 3.590 sites web d’une dizaine de secteurs économiques, la Belgique est celui où le trafic a le plus reculé en un an, devant le Canada (-10,8%) et le Royaume-Uni (-9,5%).
La moyenne des évolutions nationales, tirée par des pays comme l’Australie (+10%), le Japon (+7,1%) et les Pays-Bas (+5,3%), est baissière également, précisément de -3,66%, tous secteurs confondus.
« La baisse du trafic en 2023 s’est ressentie dans (presque) tous les secteurs, indique l’étude. Quant à la composition de ce trafic, le mobile a continué à augmenter sa part et il y a eu un net changement vers les sources payantes, ce qui a fait monter les coûts d’acquisition. »
Taux de rebond des sites belges
Le taux de rebond moyen des sites belges sondés est de 45,5%, alors que la moyenne de l’étude se situe à 47,3% (+0,7% sur un an).
Pour info/rappel, le taux de rebond d’un site est le rapport entre le nombre de visiteurs qui consultent une page et sortent dans la foulée et le nombre total de visiteurs.
Le Royaume-Uni a le meilleur score, avec un taux de rebond de 42,7%, alors que le Japon a le pire, et de loin (55,9%).
Les rebonds représentent donc près de la moitié de tout le trafic, et ce chiffre augmente encore sur les sites en B2B.
Taux de conversion
Quant au taux de conversion, il a atteint 1,3% en Belgique, toujours en 2023, contre 1,77% pour l’ensemble des pays étudiés, ce qui représente un recul de -5,5%.
Alors que l’intention des visiteurs sur mobile est probablement plus faible, la différence dans les taux de conversion est assez significative.
« Comme nous pouvons le voir grâce aux différences marquées entre le trafic mobile et de bureau en ce qui concerne la profondeur de session et la durée, c’est le parcours mobile, pas seulement la page, qui nécessite plus de travail », suggère l’étude.
Niveau de frustration
Le niveau de frustration des visiteurs des sites belges, notamment lié à la lenteur de chargement des pages (au moins 3 secondes) et aux « rage clicks » (au moins 3 clics en moins de 2 secondes), a atteint 36,1%, alors que la moyenne, en hausse de 3,9%, est de 38,98%.
D’après les auteurs de cette étude, « les facteurs de frustration augmentent les taux de rebond et réduisent l’engagement, ce qui réduit la valeur des visites de -15% ».
Consommation
Enfin, la consommation des sites, qui combine le nombre de pages consultées et le temps passé, a gagné 1,2% en Belgique sur un an, contre un recul de -3% pour l’ensemble de l’étude, qui masque cependant de fortes variations sectorielles.