Pages LinkedIn : quelles sont les performances moyennes? (étude juillet 2024)

Taux d’engagement, évolution des impressions, contenus les plus partagés, formats et jours les plus engageants… Voici le dernier benchmark des pages LinkedIn (juillet 2024). Nous l’avons créé avec le « Social Trends » d’Agorapulse.

Qu’est-ce qu’un bon taux d’engagement pour une page LinkedIn ? Quel est le meilleur jour pour publier et obtenir de l’engagement… ou pour « simplement » gagner en visibilité (impressions) ? Quels sont les formats de contenu les plus utilisés… et les plus engageants ?

Autant de questions de community managers, de social media managers et, plus globalement, de spécialistes en marketing digital et réseaux sociaux, auxquelles il est possible de répondre avec l’outil « Social Trends » d’Agorapulse…

Un grand échantillon de publications de pages et de profils

Cet outil, dans lequel nous plongeons régulièrement depuis plus d’un an, est basé sur un échantillon d’environ 1,5 million de posts par mois, tous réseaux confondus. Et de quelques 160.000 posts sur Linkedin, dont 30.000 en France.

Tous ces posts, qui ont été anonymisés avant d’être analysés, ont un point commun : ils ont été publiés ou programmés depuis la plateforme Agorapulse. Via les pages LinkedIn et via les profils personnels liés à la plateforme de gestion des réseaux sociaux.

Soyons encore plus précis. Agorapulse synchronise les deux sources de publication. Cependant, pour les profils Linkedin, la plateforme ne synchronise pas d’information sur le reach (portée) et l’impression des posts, ce qui veut dire que pour les insights se basant sur ces métriques, seules les pages sont prises en considération. Pour les insights se basant sur l’engagement seul, environ 95% des posts viennent de pages et 5% de profils.

Cette étude porte donc bien sur les publications des pages LinkedIn (avec une très légère dilution des résultats), et non sur les posts diffusés par les profils LinkedIn.

Voilà pour la méthodologie, toujours importante à préciser par les temps qui courent. Notamment pour éviter les comparaisons malheureuses.

Engagement moyen de 4,8%

Alors, comment se porte le taux d’engagement moyen sur LinkedIn (95% de publications de pages + 5% de publications de profils, bravo, vous avez bien suivi) ?

En juillet 2024, le taux d’engagement des publications de pages LinkedIn s’est élevé à 4,8%, en moyenne, dans le monde, tous secteurs confondus. Un peu plus haut en Amérique du Nord, un peu plus bas en Europe, comme le montre d’ailleurs cette infographie maison.

Comparé à février dernier, le taux d’engagement moyen sur LinkedIn est en légère baisse, de 0,2 point de pourcentage.

Mais sur 12 mois, la chute est beaucoup plus sévère. En août 2023, le taux d’engagement moyen des utilisateurs d’Agorapulse s’élevait à 7,3%, soit 2,5 points plus haut qu’aujourd’hui.

Du mardi au samedi

« Et y a-t-il des jours plus favorables que d’autres pour poster sur LinkedIn ? », vous demandez-vous ? Pas vraiment.

D’après cette étude, on constate très peu de différences. Entre le jour le plus engageant (jeudi) et le jour le moins engageant (lundi), il y a un écart assez minime, de 0,6 point de pourcentage. Une véritable stabilité que l’on avait déjà notée il y a 6 mois et 12 mois.

Les documents et posts multi-images en tête

Autre constat de stabilité : en juillet 2024, c’est toujours le format Document aka Carrousel (PDF) qui a récolté, en moyenne, le plus d’engagements par post.

Attention : comme nous l’a précisé l’expert data qui a conçu l’outil d’Agorapulse, « les posts avec plusieurs images se trouvent dans la catégorie Document » également. Ce qui pourrait masquer un très probable recul des PDF et une progression des posts multi-images.

On le constate d’ailleurs dans l’étude récente de Social Insider, qui donne ce classement.

Contre toute attente, la vidéo est quant à elle passée de la 2ème à la 4ème place dans les chiffres d’Agorapulse (3ème place pour Social Insider), dépassée par les très populaires images seules et les (rares) textes seuls.

Enfin, toutes études confondues, les liens sont toujours les mal-aimés de la plateforme, LinkedIn privilégiant les formats qui maintiennent SES utilisateurs dans SA plateforme. C’est même de pire en pire. Les performances des liens ont encore été réduites par près de 30% ces 12 derniers mois si l’on en croit les data d’Agorapulse.

Et les sondages ? Comme ils ne sont pas (encore ?) gérés dans l’application Agorapulse, ils ne sont tout simplement pas détectés, donc pas pris en compte, alors que d’autres études les donnent toujours sur le podium.

Toujours est-il que e classement des formats les plus engageants publiés par les pages LinkedIn contraste toujours fortement avec l’usage observé.

Proportionnellement, les admins de pages LinkedIn favorisent en effet la publication d’images seules (55,1%, en baisse de 3 points sur 6 mois) et de liens (23,3%, en progression de 4 points)…

Peut-être que ces admins ont besoin d’une bonne formation LinkedIn (Entreprises), en français ou en anglais, à distance ou en présentiel, en Belgique ou en France ;-?

Baisse moyenne de 1,4% des impressions en juillet

Et du côté des impressions, l’autre grande métrique souvent prise en considération par les administratrices et administrateurs de pages LinkedIn… et, plus encore, par leurs responsables?

En moyenne, au niveau mondial, les impressions des pages LinkedIn ont reculé de 1,4% en juillet 2024.

Derrière cette moyenne mondiale, se cachent des reculs sur tous les marchés. La région DACH est en baisse de 9% sur un mois, en termes d’impressions des posts LinkedIn toujours, le Britannique de 5,5%, le marché nord-américain de 4,1% et la France, de 2,3%.

Pas de conclusion hâtive cependant. La volatilité de ce critère est importante. Il n’est pas rare de relever des écarts de 20 à 30%, sans toujours parvenir à les expliquer.

Lundi, samedi et mardi

Enfin, contrairement à l’analyse des taux d’engagement, celle des impressions indique clairement des jours un peu plus porteurs. Dans l’ordre, le lundi, le samedi et le mardi sont toujours les jours qui génèrent le plus de visibilité.

Xavier Degraux